Reconstitution forestière à Saint Jean d’Arvey (73)
La forêt communale de Saint-Jean-d’Arvey, située au cœur du Parc Naturel Régional des Bauges, subit les effets du changement climatique et les attaques de scolytes.
Pour préserver la biodiversité et anticiper les évolutions climatiques, l’Office national des forêts (ONF) a mis en œuvre un projet de replantation soutenu par le Fonds de dotation botanic, visant à remplacer les épicéas par des essences adaptées, telles que les chênes sessiles et pubescents, ainsi que des espèces mellifères.
Cette initiative s’inscrit dans une démarche durable pour garantir la résilience des écosystèmes forestiers.
Contexte et enjeux
En 2024, les épicéas de la forêt communale de Saint Jean d’Arvey au sein du Parc Naturel Régional des Bauges ont commencé à fortement souffrir du changement climatique, marqué par un épisode dévastateur de scolytes. Au sein de cette forêt de près de 600ha aux portes de Chambéry, 2 parcelles proches ont subi le même sort entre 600 et 800m d’altitude.
A ces altitudes de piémont, l’épicéa n’est pas adapté aux conditions stationnelles, avec aggravation à venir du fait du changement climatique. De plus, la forte densité ne permet pas d’envisager une réaction positive aux éclaircies, seule une coupe définitive peut être envisagée à titre exceptionnel. C’est pourquoi un projet de plantation a été mis en œuvre par l’ONF, avec le concours des équipes du magasin botanic® de La Ravoire.
1 780 jeunes feuillus mis en terre
Après diagnostic des potentialités forestières et scénarios climatiques, ce sont des chênes qui ont été majoritairement retenus pour remplacer les épicéas, en mixant chênes sessiles, susceptibles de résister au climat futur grâce aux bonnes réserves en eau du sol, et chênes méditerranéens (pubescents).
Sur la première parcelle, ces deux espèces de chêne ont été plantés en mélange par bouquets. A la deuxième génération (dans 100 ans), leur hybridation probable engendrera des semis possédant les caractéristiques des deux essences, ce qui permet d’espérer un peuplement de qualité et résistant aux changements à venir. En complément, le cormier et l’alisier torminal amèneront leur caractère mellifère.
La seconde parcelle, plus petite et sèche, a reçu des chênes pubescents en complément de la régénération naturelle attendue de cèdres et douglas.