Les actions de reforestation du Fonds botanic seront fructueuses et durables !
Interview de Bruno Robin, pépiniériste dans les Alpes
Voilà plus de 40 ans que Bruno Robin a repris le flambeau de l’entreprise Robin Pépinières, créée en 1948 par son père, Max. En tant que fournisseuse historique de l’ONF et première entreprise franchisée du réseau des jardineries botanic®, l’équipe de Robin Pépinières se réjouit de l’engagement du Fonds de dotation botanic en faveur de la forêt.
En quoi consiste votre métier ?
Nous produisons des plants de feuillus et de résineux à partir de graines dans nos deux pépinières implantées dans les Alpes. Dans les Hautes-Alpes, à Saint-Laurent-du-Cros, la pépinière s’étend entre 1 050 m et 1 300 m d’altitude. C’est là que nous cultivons des pins de toutes sortes (cembro, crochet), des mélèzes, des épicéas, des érables, des sorbiers des oiseaux… À Valernes, dans les Alpes-de-Haute-Provence, notre palette est plus large. Nous y cultivons des pins maritimes, des cèdres de l’Atlas, de nombreuses variétés de chênes, etc.
C’est là aussi que nous menons des cultures expérimentales pour l’ONF, qui cherche à identifier des arbres adaptés aux forêts françaises, tout en étant mieux capables de supporter le changement climatique que certaines espèces traditionnelles. Parmi ces arbres plus exotiques, on peut citer le séquoia ou le Corylus colurna, qu’on appelle aussi le noisetier de Byzance. Il est aujourd’hui vital de repenser le peuplement de nos forêts si l’on veut sauvegarder leur existence pour les générations futures.
Mais vous avez également des jardineries ?
En effet, nous avons voulu diversifier notre activité et nous avons rejoint le réseau botanic® en ouvrant le premier magasin franchisé à Gap en 1999. Nous avons maintenant trois autres jardineries, toutes franchisées, à Manosque, Barcelonnette et Sisteron. Voilà plus de vingt ans que nous partageons les valeurs de botanic® et, aujourd’hui, nous soutenons sans réserve son engagement en faveur de la forêt.
En tant qu’expert du milieu forestier, quel regard portez-vous sur les projets du Fonds de dotation ?
Je suis convaincu de son utilité car il s’agit d’une démarche sincère et sérieuse. En matière de reforestation, le partenariat que le Fonds a établi avec l’ONF garantit que les actions soient ciblées et menées avec professionnalisme. Planter des arbres, c’est un métier complexe, car il faut veiller à choisir des espèces qui conviennent au mieux à chaque site en fonction de nombreux paramètres comme l’altitude, la nature du sol, la pluviométrie…
En tant que fournisseur de l’ONF, je peux témoigner de l’exigence de chacune de leur commande de jeunes plants, et cela me permet donc d’affirmer que les actions de reforestation que le Fonds de dotation botanic va soutenir seront utiles, fructueuses et durables !