Le Fonds de dotation botanic: comment ça marche? 

Interview de Valérie Cotro, animatrice du Fonds de dotation botanic

Valérie Cotro anime le Fonds de dotation botanic depuis sa création en 2021. Dans cet entretien, elle explique concrètement le fonctionnement du Fonds et le sens des actions qu’il entreprend.

En quoi consiste cette mission d’animation ?

C’est un petit peu un travail de chef d’orchestre ! Ma mission commence par l’étude des demandes de mécénat que le Fonds reçoit via son site Internet. Je sélectionne les demandes qui correspondent à l’objet du Fonds botanic et j’élabore une feuille de route que je présente au conseil d’administration. C’est en effet ce conseil qui vote pour les initiatives qu’il souhaite soutenir. Je mets ensuite en œuvre les projets avec les parties prenantes concernées et je veille à leur bon déroulement.

Vous recevez beaucoup de demandes ?

Chaque mois, nous recevons dix à vingt sollicitations de mécénat. La tendance est à l’augmentation parce que nous sommes plus connus, mais aussi parce que l’État et les collectivités locales se désengagent faute de moyens. Les communes forestières, notamment les plus petites, ont besoin d’aide et cherchent des sources de financement privées pour mener leurs projets de reboisement. 

Les communes sont-elles les seules bénéficiaires de l’accompagnement du Fonds ?

Pour ce qui concerne la forêt, qu’il s’agisse de reboisement ou d’actions de sensibilisation, nous soutenons exclusivement des acteurs publics comme les communes et œuvrons avec l’ONF qui gère les forêts publiques en France. Pour les projets d’agroforesterie, nous travaillons en partenariat avec des structures comme l’Association française d’agroforesterie, qui nous oriente vers des exploitants agricoles. Les haies sont des éléments clés de la diversité biologique et le Fonds botanic est déterminé à soutenir leur réintégration dans les paysages agricoles. 

Qu’est-ce qui guide les choix du conseil d’administration ?

Le conseil d’administration se réunit deux fois par an. À chaque session, je leur présente en détail une dizaine de projets. Il peut s’agir de plantation d’arbres en forêt ou de haies dans les exploitations agricoles, ou bien de projet d’actions de sensibilisation de tous les publics à travers, par exemple, la création de sentiers pédagogiques.
En fonction du budget disponible, les membres du conseil décident de soutenir telle ou telle initiative. Afin de faciliter la participation des collaborateurs du Groupe aux actions du Fonds (reboisement, plantation de haies, création de sentiers pédagogiques…), le conseil favorise les projets géographiquement proches des magasins. 

 

Que se passe-t-il ensuite ?

La première étape consiste à établir une convention de mécénat avec la structure qui porte le projet. S’ensuit la préparation concrète des opérations avec les différents partenaires (la commune, l’ONF…) puis leur réalisation. En fonction de l’envergure des projets, il faut plus ou moins de temps pour les mener à terme. Pour la Maison de la forêt de Cerisy (14) ou le sylvatorium de Queige (73), trois ans ont été nécessaires !  

Vous travaillez seule sur tous ces projets ?

Non, fort heureusement, je travaille avec deux collaboratrices du Groupe botanic ! Amélie Sénéchal s’occupe de la communication (presse et réseaux) des actions ainsi que de la participation des collaborateurs du Groupe aux plantations quand cela est possible. Lison Moutotte, l’une des juristes du Groupe, élabore les conventions de mécénat. L’animation du Fonds requiert des compétences variées. Cela demande aussi du temps et de l’énergie, mais c’est plus qu’enthousiasmant de pouvoir contribuer à la préservation du vivant !