Pourquoi les arbres perdent-ils leurs feuilles ou leurs aiguilles en plein été ?
Des épines qui brunissent, des feuilles qui jaunissent et qui tombent au mois de juillet… Bien que surprenant, ce phénomène est tout à fait naturel. La chute des feuilles correspond en effet à une réaction d’auto-défense des arbres en situation de stress hydrique.
Comme les êtres humains, les arbres transpirent lorsqu’il fait chaud afin de réguler leur température. L’arbre pompe l’eau du sol par les racines et celle-ci se transforme en vapeur quand elle arrive au niveau du feuillage et qu’elle est relâchée dans l’atmosphère. Cette action est effectuée par les « stomates » qui sont de petits orifices situés sous les feuilles. Grâce à ce système de régulation, l’arbre parvient à maintenir sa température interne inférieure à celle de l’air.
Si les arbres consomment plus d’eau en période de canicule pour éviter la surchauffe, ils sont aussi capables de s’adapter à la sécheresse. Pour économiser l’eau du sol, ils réduisent l’ouverture de leurs stomates afin d’éliminer moins d’eau. En cas de stress hydrique, l’arbre sacrifie ainsi son feuillage, qui va progressivement s’assécher puis tomber.
Efficace à court terme, cette solution affaiblit l’arbre, car elle stoppe sa croissance et l’empêche de réaliser la photosynthèse qui s’effectue essentiellement au niveau des feuilles. Moins de feuilles, c’est moins de nutriments absorbés et donc une résistance moins grande face aux insectes (notamment aux scolytes) ou au gel en hiver, par exemple.
Lorsque les épisodes de sécheresse et les vagues de chaleur se répètent comme nous l’observons ces dernières années, les arbres s’épuisent et finissent par mourir. Épicéas, sapins, pins sylvestres et hêtres sont des essences forestières particulièrement touchées par ces phénomènes de dépérissement provoqués par le stress hydrique. Prenant en compte le problème du réchauffement climatique, les forestiers privilégient la plantation d’essences durables qui seront capables de résilience face aux évolutions du climat.
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